« Les enfants des rues vivent dans des conditions précaires. Si je suis venue ici, c’est justement pour les faire rire et qu’ils oublient pour un temps leurs soucis » . Du haut de ses échasses, l’acrobate fait partie de Clowns Sans Frontières (CSF), sorte d’auguste sur la piste aux étoiles de la solidarité internationale.

Épargnée par les flaques d’eau, c’est un bout de route boueuse qui fait office de scène dans un bidonville de Manille. Quatre artistes y jouent les pitres au milieu de constructions anarchiques aux toits de tôle rouillés. « On défend le droit à l’enfance et on revendique la part d’enfance existant en chaque être humain. Les enfants auxquels on s’adresse ont souvent des responsabilités d’adultes, ils grandissent trop vite » . Avec l’ONG, pas de soins médicaux ou de nourriture au programme de la tournée dans la capitale philippine. Les bénévoles, armés de nez rouges, distribuent plutôt bonne humeur et retours express en enfance « dans une parenthèse de légèreté, de rêve et de poésie ».

Texte: Mathieu Ropitault