Koniba Bouaré, malien d’origine, prend la route deux fois par semaine pour aller chercher le « bois qui chante ». Le voyage dure 48 heures et il faut marcher longtemps dans la brousse avant de dénicher ce fameux bois de vène qui servira à la fabrication du balafon.
Le « vieux père » , comme l’ont surnommé tous les jeunes de Bobo Dioulasso, est connu pour la qualité de son bois. Plus il sera vieux et plus le son des lames du balafon sera meilleur. Fumées dans un four, puis taillées, les lames de l’instrument sont ensuite montées sur une structure de bois pour enfin être accordées et faire résonner les calebasses.
Mahama Konaté, grand balafoniste burkinabé et fondateur du groupe Farafina (Le pays de ceux qui ont la peau noire), est l’un des musiciens qui a exporté le son du balafon à l’extérieur des frontières africaines. En dehors des concerts traditionnels, on peut aussi entendre l’instrument dans les cabarets où leur son résonne pour attirer la clientèle. En échange de quelques verres de dolo (bière de mil), les musiciens jouent pour le plaisir de tous. Malgré la modernisation, la tradition perdure et tout le monde danse sur la musique. S’inspirant aussi de la coutume, la troupe Djiguya tente de faire passer des messages (sur le sida, la religion ou la paix), redonnant ainsi au balafon la force de ses origines, ne le cantonnant pas à un simple xylophone africain.
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